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Le Blog
Appel à témoin
Plateau Boucher
29 janvier 2008 - 8h00 > 10h30
Environnement & Météo :
  • Pitons du Carbet. Forêt humide d'altitude (600 m) et clairières à hautes fougères
  • Soleil - Vent nord-est faible
Observations :
  • À la recherche du colibri à tête bleue (ou 100 fois sur le métier ...). Sur les indications de deux correspondants, éminents ornithologues, direction le Plateau Boucher où sévit ledit colibri.
  • Autant te le dire tout de suite, rompant ainsi brutalement avec la tradition du suspense entretenu, je ne l'ai pas vu. Mais pas déçu du tout du voyage parce qu'il y a de l'oiseau et de l'oiseau intéressant. Écoute seulement.
  • La forêt est réellement humide et dense (problème de lumière pour la photo), les fougères dans les clairières sont hautes, griffues et fort mouillées, le sol est détrempé et boueux. Dans cet environnement, marcher en gardant le regard fixé sur l'oiseau est franchement casse-gueule, mais ...
  • J'ai rencontré le siffleur de montagne (Myadestes genibarbis), un isolé et un couple, ce qui me permet de confirmer qu'il n'y a pas de différence entre les sexes. J'ai pu les observer à seulement quelques mètres alors qu'ils se nourrissaient dans les branches terminales d'un mahaut, nom local d'un arbre qui fait des baies voilettes presque noires. Je ne les ai pas vus manger les graines proprement dites, mais plus probablement les petits insectes attirés par les fleurs et les baies. J'ai pu constater qu'ils peuvent être très actifs, voletant d'une terminaison à l'autre, sautillant, becquetant, alors que je les avais vus jusqu'à maintenant plutôt statiques, chantant perchés sur une haute branche.
  • J'ai rencontré le carouge (Icterus bonana), un grand excité, lui. Il semble affectionner le sous-bois ombragé (bonjour la lumière avec son plumage sombre) et passe son temps à voleter d'arbres en arbre, explorant chacun en totalité du tronc aux feuilles terminales dans les positions les plus acrobatiques. Il faut le voir, à la manière d'un pic, courir le long d'un tronc presque vertical ou tournant autour, fouillant les moindres creux de son bec pointu à la recherche de petits insectes, dévoilant de temps en temps l'éclat de ses épaules ou de son plastron orange. Il émet à intervalle régulier un cri bref un peu métallique auquel d'autres répondent. Un couple m'est arrivé presque dans les pieds, à raz du sol et est reparti encore plus vite, surpris de trouver un arbre humain.
  • J'ai rencontré, surprise et fébrilité (de ma part), la grive trembleuse (Cinclocerthia gutturalis), cadeau que je n'espérais vraiment pas et qui se distingue assez facilement des autres grives par son bec long et recourbé, son magnifique œil jaune d'or et à ses ailes tombantes agitées régulièrement d'un tremblement (d'où le nom). Elle a cette attitude commune à toutes les grives que j'ai observées avec les pattes souvent largement écartées. Elle a des goûts alimentaires étendus et je l'ai vu passer des baies de mahaut qu'elle gobe d'un coup, aux chenilles et insectes. Elle a un sifflement aigu et prolongé qui ressemble à celui de la grive fine.
  • J'ai rencontré un monsieur charmant qui vit sur le plateau et qui fabrique des poupées habillées de feuilles mortes et de fibres végétales. Quand il est seul, il joue du tambour et, en l'écoutant tout en cherchant mes oiseaux, je me faisais la réflexion que ses rythmes s'intégraient parfaitement à l'harmonie du lieu.
  • J'ai passé une bonne matinée, tu sais, ce que tu ressens quand tu as le sentiment que tout est en ordre et bien fait. Oui ! Ça a été une bonne obs et je reviendrais, le colibri à tête bleue est sûrement là, pas loin.
Oiseaux vus :
• Siffleur de montagne
3
• Grive trembleuse (C. gutturalis)
2
• Carouge
5