Colibri fal vert : Nid et petits

Le nid et les petits de Céron :

26/06/09

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Habitation Céron, Le Prêcheur (9h) :

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Il y a deux jours, je reçois un coup de téléphone de Louis : "Un nid de colibri ... deux œufs ... Je pense que c'est un fal rouge ou un fal vert ... bien situé pour l'observation ... Ça t'intéresse ?"
J'ai rongé mon frein 48 heures et ce matin, réveillé par potron-minet (c'est un vieux copain), enfourché le cheval de fer et cap au nord.
Louis m'accueille et me conduit au verger, clairière en bordure de forêt à une centaine de mètres de la maison. Un malfini, perché sur une haute branche, s'envole à notre arrivée. Louis me fait remarquer les deux colibris fal vert qui décampent eux aussi. Nous avançons vers un oranger et Louis me dit : "on y est, il est là, sur la dernière branche basse"... Et je ne vois rien ! Nous approchons encore et c'est vraiment le nez collé dessus que je le vois tant son camouflage est parfait.
Le nid est établi dans un rameau terminal à environ 1m80 du sol, sa base englobant fermement une branchette à peu près horizontale. Il est entièrement garni de lichen vert et aussi bien sa forme que sa couleur le font confondre avec la jeune orange verte qui est juste à côté. Une merveille d'architecture délicate et de camouflage.
Je monte dans le godet de l'engin agricole de Louis et me retrouve à 3 mètres, surplombant le nid et découvrant les 2 œufs blanc ivoire qui occupent presque toute la coupe. L'intérieur semble être constitué de fines fibres de coton (et de bourre animale ?)

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Louis repart avec son engin et je reste, caché dans la végétation dans l'espoir de voir les parents qui ont été invisibles jusqu'ici. Attente. Chant d'une perdrix dans le bois. Dans la futaie au-dessus de moi, des vrombissements d'ailes caractéristiques du colibri agacé se font entendre mais je ne vois toujours rien. Il fait une chaleur étouffante. Un éclair vert près du nid. Attente. Et puis il est là en vol stationnaire à côté du nid dans lequel il se pose. Juste quelques minutes puis il repart aussi vite. 10 à 15 minutes d'absence puis retour et le manège se répète ainsi : le colibri arrive et se pose d'abord sur une branche non loin du nid, puis vol stationnaire à côté, puis posé quelques minutes sur le nid puis nouvelle absence.

	-	Deux fois, le colibri revient avec de la toile d'araignée pendant du bec sur la gorge et la poitrine et frotte son cou d'un mouvement rapide de va-et-vient sur la paroi externe du nid pour y déposer les fils collants (Voir la séquence).
	-	Pendant le temps de mon observation (2 heures), un seul adulte et toujours le même s'est approché et posé sur le nid. Il y en a pourtant un autre, à peine plus petit, probablement le mâle, qui fait lui aussi des va-et-vient mais qui reste posé en hauteur dans l'oranger et à distance du nid sans intervenir dans la couvaison.

05/07/09

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Habitation Céron, Le Prêcheur (9h > 11h) :

(J + 9)	-	Je n'ai pu remonter à Céron qu'aujourd'hui, 9 jours après ma première visite. J'étais persuadé que les poussins étaient nés. Que nenni ! Sous une pluie fine à forte et quasi incessante, je suis resté en observation une bonne heure. Les deux œufs sont dans le nid. À mon arrivée, un adulte est venu tout près puis est aussitôt reparti. Il est revenu 20 minutes plus tard se poser sur une branchette à quelques mètres du nid mais ne s'en est pas approché plus. Il est reparti quelques minutes plus tard et n'est pas revenu.
	-	Hypothèses : Il a cessé de couver mais pourquoi reste-t-il près du nid ? Ou alors les périodes de couvaison sont plus espacées ? Yo no sé ma yé vé révénirr et yé té racontéré, cé promis.

14/07/09

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Habitation Céron, Le Prêcheur :

(J + 17)

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J'ai trouvé le nid vide, intact avec quelques minuscules fragments de coquille d'œuf au fond. De colibri, petit ou grand, point.
Désapointé je suis.