Cela faisait plus d'un mois que je n'étais venu. Le niveau de l'étang est bas mais les résidents habituels sont là, avec quelques invités de passage.

• Dans les champs de cannes autour de l'étang et jusqu'au bord même, une grande quantité d'astrilds ondulés (Estrilda astrild) par bandes de 20 à 30 émettant un piaillement continu. Habituellement, ils sont moins nombreux.
• Quelques capucins à tête blanche (Lonchura maja).
• Des euplectes franciscains (Euplectes franciscanus). Un mâle en plumage nuptial avec son capuchon étonnant. Des femelles, ou des immatures, dont un avec une tache jaune-orange asymétrique sur une partie de la poitrine et du cou.
• Un bengali rouge mâle (Amandava amandava) en plumage nuptial, repéré à son chant, tapi dans un buisson d'épineux à quelques mètres de moi mais impossible à photographier ... Rageant.
• Un didine femelle (Dendroica petechia).
• Quelques ortolans sur le chemin de terre.
• Un petit groupe d'hirondelles rustiques (Hirundo rustica) vole au-dessus de l'étang, s'abreuvant parfois en rasant l'eau. Elles se reposent de temps à autre sur un câble électrique qui passe au-dessus de l'étang.
• Ce câble est aussi utilisé comme affût par un martin-pêcheur d'Amérique (Megaceryle alcyon) . Une femelle, et qui me surprend de belle manière alors que je l'avais quitté des yeux quelques instants (difficile d'avoir les yeux partout en même temps, même quand on en a 9). Elle en a profité pour quitter son perchoir et venir juste au-dessus de moi faire du sur place pendant quelques secondes, bien éclairée par le soleil levant, et puis ... Si tu veux pas faire la photo, moi j'm'en vais !
• Sur l'étang, toujours beaucoup de plongeons (Podilymbus podiceps), pas de nids ni de poussins cette fois, mais de nombreux juvéniles reconnaissables à leur bec jaunâtre et aux rayures blanches de la tête. Un gros plan sympa montre la coloration très particulière de l'œil.
• Le couple de poules d'eau à cachet blanc (fulica caribaea) va bien, toujours fidèle à son îlot de roseaux. À les voir ensemble, je remarque que le cachet du mâle est nettement plus proéminent que celui de la femelle, s'étendant plus haut, bombé et formant comme une bosse sur le front (Photo).
  À l'inverse du plongeon qui peut disparaître sous l'eau, comme aspiré, sans aucun effort visible, la poule d'eau à cachet blanc a besoin de prendre son élan pour plonger, comme si elle faisait une roulade.
• Un kaiali jaune mâle (Ixobrychus exilis) s'envole comme d'habitude à mes pieds sans que l'ai vu.
• Quelques kaialis (Butorides virescens) isolés (un immature) et quelques poules d'eau à cachet rouge (Gallinula galeata), toutes adultes (alors qu'à Fond Moustique, il y a une semaine, les immatures abondent), s'affairent sur les bordures.
• Deux bécassines (Gallinago delicata) dans la vase du coin nord-est se moquent de moi comme elles savent si bien le faire, en s'envolant à moins d'un mètre avec leur Kiak typique. Et, contentes d'elles, me refont le coup un peu plus tard en revenant se poser dans le même coin ... Trouve-nous si tu peux ! J'ai scruté la rive pendant de très longues minutes, pas un mouvement. J'avance tel le sioux, tiens fume, Kiak à droite, kiak derrière ... elles rigolent encore.
• Le maringouin (Calidris pusilla) qui partageait le coin avec elles, bien sûr, n'a pas bougé, lui.
• Et en repartant, j'assiste à un spectacle étonnant. Deux frégates immatures donnant la chasse à un aiglon au-dessus du village de la poterie. De loin, j'avais cru à 3 frégates se disputant une proie comme elles le font souvent mais elles se sont un peu rapprochées et ... la poursuivie était un aiglon et qui n'en menait pas large face aux piqués des deux frégates. Il a rompu le manège en venant à tire d'aile vers l'étang et l'intérieur des terres où il n'a pas été poursuivi.