Observation du 20 septembre 2008

Étang des Salines & Échangeur de Carrère

20 septembre 2008 - 7h > 9h30

Environnement & Météo :

Pointe sud de la Martinique, plages de carte postale avec en arrière une vaste lagune communiquant avec la mer par un étroit canal.
Vent fort du sud-est, bourrasques de pluie

Observations :

Compte-tenu du mauvais temps qui sévit sur la Martinique depuis au moins 3 jours, j'ai voulu faire la tournée du sud, certain d'y rencontrer tous les limicoles de la création ... ben non ! Comme quoi on ne maîtrise pas tous les paramètres. Et pourtant je t'assure que ce matin l'air a le parfum du gibier d'eau. En parlant d'eau, ça tombe dru et constant avec juste les quelques éclaircies qui te font croire que tu peux t'éloigner de ton véhicule avec tout plein d'appareils qui aiment pas l'eau ... pour y retourner en courant quelques minutes après, matos mouillé bien entendu.

Passage à l'anse Meunier : un ricuit, un batmar et ... un crabier géant (A. herodias) qui s'envole comme à son habitude, avant même que je l'ai remarqué en poussant des cris d'assassiné (j'te jure)

Je file vers l'étang des salines et juste en quittant Fond Moustiques, sur le fil électrique qui longe la route, bien alignées comme sur les images, une dizaine d'hirondelles rustiques.
Au plumage, il me semble qu'il y a surtout des immatures et peut-être deux adultes. Contre jour, bien sûr, mais on shoote quand même. Elles luttent contre le vent assez fort et ont du mal à garder leur équilibre sur le fil. À tour de rôle, elles s'envolent et sillonnent le ciel au dessus de la savane à la recherche d'insectes puis reviennent se poser quelques instants.
Bon, ce sont des petits nouveaux, la journée est gagnée.

Étang des salines. Du vent et des vagues sur l'étang.
6 frégates regroupées (2 mâles et 4 immatures) planent sur place au dessus de la terre (pas bon, ça). Le chemin est assez long jusqu'au canal et la pluie menace. J'y vais quand même ... et pour rien ! En fait pas vraiment.
Posées dans la vase près du canal, une quinzaine de sternes royales s'abritent sans doute du mauvais temps, c'est la première fois que je les rencontre dans un tel milieu, au beau milieu d'une vasière, les pattes dans la boue, immobiles, bec au vent.
Quelques patte-jaunes se poursuivent et se chamaillent un peu plus loin. Des maringouins exténués (au moins 20) se posent dans mes pieds et m'autorisent un joli gros-plan. Vas voir, il est chouette.
Au loin, au beau milieu de la vasière, un gros oiseau attire mon attention, qui s'avère, après force scrutations et supputations (du bois) être un bec-crochu ... impossible à approcher, la vase est vraiment trop molle et la pluie menace de plus en plus. Zutre de flutre de crottre et autres choses délicates du même acabit (comme disait mon cheval).

Arrêt sur la plage du Petit Macabou, histoire de voir si par hasard ... ben non, c'est pas le jour. Allez, un pluvier des salines pour pas perdre la main et zou, on se rentre. Fait un temps à pas mettre un photographe dehors.

À peine rentré, v'latipa que ma Doudou (oui, m'sieur, j'en ai trouvé une ka ben voulu de moi, comme quoi ... mais c'est une autre histoire), v'latipa k'ma Doudou disais-je (non c'est pas son prénom et arrête de m'interrompre ou on finira jamais et les frites sont presque prêtes) v'latipa k'ma Doudou me dit "Ya de gros oiseaux à Carrère, Y r'semb à des canards". Je fonce.
L'un des gros avantages de Carrère, c'est que même par déluge, tu peux toujours espérer shooter de ta voiture. Certes, c'est pas sport mais t'as les c .. heum, mains au chaud et un autre avantage c'est que les limicoles semblent franchement apprécier l'endroit. À ce propos, j'ai un projet dont il faut que je te cause un jour prochain.
Bon j'abrège paske les frites sont cuites et froid c'est pas terrib
Les canards n'étaient autres que des pluviers dorés et là où ça devient sympa, c'est que sur les 5 disséminés sur la pelouse il y en avait 2 dont le plumage était très différent, à tel point qu'au départ je les ai pris pour des pluviers grosse-tête, mais la fébrilité calmée et la lucide observation aidée de la relecture de quelques pages bien senties (ben oui, je lis souvent au nez, d'ailleurs toi aussi on te lit au nez, parait-il) me conduisent à penser qu'il s'agit vraisemblablement de pluviers dorés immatures. Vas les voir pendant que je dîne.
Avec de la moutarde, oui, tout de suite ..

Oiseaux vus :