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Rivière
Salée |
29
décembre 2007 - 15h00 > 17h30 |
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Environnement & Météo
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- Mangrove de Rivière Salée,
centre caraïbe
- Mangrove, marais, rivière, savane
avec bœufs
- Temps couvert à pluvieux,
vent fort 30 km/h
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Observations
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- Hier matin, je reçois un appel
de Léotin, qui me dit comme ça
qu'il a un crabier
géant dans les
pieds (Y galéje toujours un peu,
le Léotin) et qu'il fait le beau,
et que la lumière est bonne, et
que c'est y pas ballot qu'il en ait qui
bossent. Et je t'en passe.
Je raccroche un peu vénère,
préparant ma vengeance déjà.
- Et
donc aujourd'hui, à peine
le taf terminé, je saute sur
mon fier destrier et, tacaclop, tacaclop,
je me dirige vers le plan d'eau, fermement
décidé à rencontrer
A. herodias alias Crabier géant
ou encore crabier radar (référence à la
surface alaire du bestiaux).
- Temps franchement
gris, grains en bourrasque glacées,
heureusement petite cabane douillette.
Plan d'eau désert de chez désert.
Rien, pas même une poule d'eau.
- Bon,
on est là pour ça
et yaka attendre, et on attendit et
il vint (enfin un seul, tu me suis
?). Il s'est posé à l'autre
bout du plan d'eau bien sûr et
a tout de même eu la gentillesse
de le traverser vers moi mais à sa
manière. C’est-à-dire
que ça
a pris une plombe (montre en main)
pendant laquelle je suis resté terré,
immobile, accroupi dans la boue, avec
les crampes qui montent dans les bras
(le télé sans
pied c'est lourd), shootant chaque
fois qu'il se rapproche un peu (passke
tu sais jamais si ça
va pas s'envoler d'un coup, alors t'assures)
- Le crabier
géant, c'est pas un énervé, tu
vois. Il était d'accord pour
venir jusqu'à moi, mais de son
pas lent et très mesuré,
entrecoupé de
très fréquentes poses
(où il
peut garder une immobilité minérale
pendant de très longues minutes),
allongeant le cou et tête haute
puis, toujours très lentement,
se repliant sur lui-même et se
détendant brutalement, projetant
son bec effilé pour empaler
sa proie (des lapias de 5 à 10
cm en l'occurrence). Il faut ensuite
qu'il se la décoince du bec
sans la faire tomber, ce qui n'est
pas simple, qu'il la bequipule (tu
fais comme pour manipule mais avec
ton bec et arrête
de m'interrompre) qu'il la bequipule
pour la placer dans le bon sens, tête
en avant toujours, et hop, coupe de
tête
vers le haut (un peu comme quand tu écluses
ton godet, tu vois ?) et gloup, avalé tout
rond le lapia.
- Il a fini par arriver à une trentaine
de mètres. Vu son plumage, je
pense qu'il s'agit d'un juvénile
- Compte
tenu du nombre de poses et de lapias
gobés, il était
17h30, plus assez de lumière
et rideau de pluie en approche rapide.
On plie et on s'arrache ! Merci Léotin,
et merci A. herodias. J'ai passé une
après-midi entière avec un crabier et je
n'ai pas vu le temps passer ... cinglé,
va !
- Pour voir l'ami crabier géant,
tu peux voir les photos ou
encore la séquence.
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